dimanche 25 avril 2010

CONSEILS

" CECI N'EST PAS UNE CRITIQUE"!!!

Le printemps est là , les petits oiseaux chantent , les salles de cinéma sont quelque peu désertées...Place aux DVD.....
MERCI à vous qui consultez le Blog ( le nombre de visites s'affiche en haut de la page ) , même sans laisser de commentaires.
Si vous n'avez pas le temps de parcourir tous les films , voici quelques incontournables de l'hiver 2009/2010 :
Number ONE : Inglorious Bastards pour la manière magistrale dont Tarentino filme.

Number TWO : Fish Tank pour sa vérité

Number THREE : Departures pour son originalité

Number FOR : Soul Kitchen déjanté!!!

Number FIVE : A Serious Man décalé!!!

Dans ce commentaire , vous pouvez, vous aussi indiquer vos " INCONTOURNABLES ", manière de partager avec les visiteurs du BLOG!!!.....
Bel été à TUTTI.


dimanche 18 avril 2010

LA JEUNE FILLE REBELLE de J.C van Rijckeghem


LIVRE COUP DE COEUR
Comment expliquer le plaisir d'une lecture? Qu'est-ce qui nous donne envie de tourner les pages? A quoi cela tient-il exactement? Difficile à dire, bien sûr. Déjà les phrases sont courtes, alertes, élégantes, ... Ensuite des coups de théâtre surviennent sans cesse , et on va vraiment de surprise en surprise ... Enfin, le récit baigne dans une ambiance propre au plat pays moyenâgeux , à sa rudesse , à ses codes éminemment masculins auxquels se heurte de front cette "damoiselle" si éprise de liberté , d'égalité ....
Antigone touchante , séparée d'une tendre mère devenue folle , aux prises avec un père dur et intansigeant qui la destine au neveu du roi d'Angleterre afin de consolider les liens avec ce pays qui a récemment vaincu les Flandres.
Notre héroine tour à tour insoumise, moqueuse, sauvageonne se fiche bien mal de la bienséance , du rang qu'elle occupe et de la dame de compagnie chargée de sa surveillance , elle ne songe qu'à jouer de bons tours et s'accorde de petites escapades buissonnières . Il faut préciser qu'elle n'a que 13ans et se sent peu prête à la lourde tâche d'épouse de roi , celui-ci n'ayant par ailleurs vraiment rien pour lui plaire!!! On se laisse emporter par ce récit haut en couleur et son héroine , si audacieuse et frondeuse. qui affronte un destin hors du commun : devenir comtesse de Flandre ...La scène finale dont on ne révélera rien est haletante, travaillée au corps : un vrai petit sommet de littérature!!!

L'écrivain néérlandophone nous régale donc , il a assurément été bien traduit dans la langue de Molière . Pour info, il a réalisé l'adaptation en néérlandais de films d'animation tels que Chicken run, Monstres et Cie, le Monde de Nemo....












mardi 6 avril 2010

SOUL KITCHEN de Fatih Akin


FILM

Réjouissant , déjanté, rythmé , gargantuesque , revigorant , ......Une pelletée d' ADJECTIFS me viennent à propos de ce film . On passe vraiment un excellent moment. C'est à la fois la grosse farce et ses bons gags , mais aussi une tendre comédie agrémentée de zestes de légèreté ...
On est touché par les aventures rocambolesques de ce propriétaire de restaurant "au grand coeur" , car rien ne lui est épargné , ni la rapacité d'un requin de l'immobilier, ni la trahison de sa petite amie et les mensonges de son frère en liberté conditionnelle , ni de gros problèmes de dos ....Mais notre ami traverse ces revers de la vie avec un flegme , une foi , une capacité à rebondir qui donne vraiment la frite ( l'expression convient à cet entre-deux du fastfood et du finefood , vous comprendrez pourquoi!!!....) Et bien sûr , comme dans toute bonne comédie, notre héros sort gagnant de ces multiples épreuves.

Les amateurs de musique se régaleront particulièrement : il y a un fameux melting pot de toutes sortes de musique , judicieusement choisies en fonction des circonstances de l'histoire.

lundi 5 avril 2010

Le Club des incorrigibles optimistes de J-M Guenassia

LIVRE

Le sujet avait tout pour me plaire : les années 60, une bande d'exilés russes que cotoie un adolescent de 12 ans , la passion de la littérature , du jeu d'échecs ...
Ajouté à cela une écriture fluide et maîtrisée et le plaisir de la lecture est garanti .....sauf que le livre comprend 800 pages et qu' après 600 pages, ça patine , rien de suffisamment neuf ne vient égayer le récit , juste quelques soubresauts , pas vraiment un "secret ", pas de quoi tirer en longueur...Bref, j'ai dû quelque peu me faire violence pour poursuivre ma lecture jusqu'à son terme.
Par ailleurs , je comprends tout à fait que ce livre ait remporté "Le Prix Goncourt des Lycéens", il rencontre bien les soucis, les aspirations d'une génération d'adolescents , même si c'est celle des années 60 et le style est totalement accessible à un lecteur de cette tranche d'âge.

jeudi 1 avril 2010

THE GHOST WRITER de Roman Polanski


FILM

Dès la séquence d'introduction montrant une voiture visiblement abandonnée sur un ferry à quai , Polanski nous scotche à l'écran. Un ancien premier ministre britannique ( Pierce Brosnan ) a embauché "un nègre" pour rédiger ses Mémoires, ce dernier vient d'être retrouvé sans vie sur le rivage d'une île où séjournent le ministre et ses proches . C'est un londonien hirsute ( Ewan McGregor ) qui est appelé à poursuivre la tâche. Il atterrit donc sur cette île sans se douter de ce qu'il va découvrir . Ce "ghost writer" a tout du type normal, ... ni héros , ni aventurier et peu à peu , il s'englue dans les fils d'une machination politique . L'atmosphère oppressante de l'île balayée par la tempête, la villa vitrée qui évoque un aquarium , les visages à la fois tendus et impénétrables de l'entourage de l'ancien ministre et de ses gardes du corps , l'itinéraire improbable indiqué par le GPS d'une voiture de location , tout cela renforce une impression de désolation et d'angoisse montante ...La tension du héros et du spectateur va crescendo.

Le prix du meilleur réalisateur décerné à Polanski lors du dernier festival de Berlin me semble tout à fait justifié . La mise en scène est remarquable : le choix des espaces, de la lumière , l'enchaînement subtil des coups de théâtre participent à la sensation d'un piège qui se referme peu à peu. Polanski maîtrise remarquablement son sujet et nous livre un polar au final plus intimiste que politique.