RECONCILIATION est le mot-clé de ce FILM totalement inédit , susceptible de réconcilier tout un chacun avec la Mort avec un grand M , mais aussi d'accepter la séparation physique d'avec le corps du défunt grâce aux rites qui l'accompagnent...
Le sujet est traité avec un tact, une douceur et une lenteur tout à fait adéquate. Les personnages se déplacent lentement, chaque geste est accompli avec minutie et pas seulement ceux destinés à la toilette des morts, car il faut dire un mot de l'histoire...Un jeune homme se retrouve, suite à une méprise sur le mot "voyages" , engagé par le patron d'une agence qui préside à l'arrangement du corps ( lavement, maquillage, habillement...). Au début réticent , l'apprenti se familiarise peu à peu avec ce cérémonial , il s'en imprègne et nous découvrons avec lui, l'apaisement, le cadeau parfois offert à la famille.
En effet, suite au rituel, la peine , la révolte des vivants s'adoucit, ils redécouvrent l'être cher autrement et remercient l'officiant pour son savoir-faire. La grâce des gestes accomplis, leur délicatesse est de toute beauté , c'est comme une danse . Les mains caressent le visage, rejoignent les doigts du mort, lissent les plis du dernier vêtement. Devant tant d'attention bienveillante, la famille rassemblée tout autour fond, s'attendrit , un peu comme si de son vivant , la personne n'avait jamais été traitée ainsi, même par eux.
Ce rituel d'accompagnement des morts tel qu'il semble pratiqué au Japon est totalement accessible au spectateur occidental, car le passage obligé par la mort (qui pour un des protagonistes du film est une porte ) est universel, car chacun s'identifie à un être cher qu'il a perdu ou à sa propre mort et ne peut que se réjouir qu'une telle attention soit portée à la personne disparue qu'elle sera un jour!!!...Et donc on ne s'étonnera pas que le film ait remporté l'Oscar du meilleur film étranger 2009 devant "Valse avec Bachir" et "Entre les murs".
En terminant ce texte, je réalise que j'ai omis de mentionner les grands moments de drôlerie, les "couacs" qui surviennent inévitablement dans les instants les plus dramatiques...et donc on rit , on sourit à plusieurs reprises pendant le film. On est en tout cas à mille lieues d'une ambiance lourde ou morbide, ce qui est, avouez-le, une gageure pour un film qui traite de la mort.
Le sujet est traité avec un tact, une douceur et une lenteur tout à fait adéquate. Les personnages se déplacent lentement, chaque geste est accompli avec minutie et pas seulement ceux destinés à la toilette des morts, car il faut dire un mot de l'histoire...Un jeune homme se retrouve, suite à une méprise sur le mot "voyages" , engagé par le patron d'une agence qui préside à l'arrangement du corps ( lavement, maquillage, habillement...). Au début réticent , l'apprenti se familiarise peu à peu avec ce cérémonial , il s'en imprègne et nous découvrons avec lui, l'apaisement, le cadeau parfois offert à la famille.
En effet, suite au rituel, la peine , la révolte des vivants s'adoucit, ils redécouvrent l'être cher autrement et remercient l'officiant pour son savoir-faire. La grâce des gestes accomplis, leur délicatesse est de toute beauté , c'est comme une danse . Les mains caressent le visage, rejoignent les doigts du mort, lissent les plis du dernier vêtement. Devant tant d'attention bienveillante, la famille rassemblée tout autour fond, s'attendrit , un peu comme si de son vivant , la personne n'avait jamais été traitée ainsi, même par eux.
Ce rituel d'accompagnement des morts tel qu'il semble pratiqué au Japon est totalement accessible au spectateur occidental, car le passage obligé par la mort (qui pour un des protagonistes du film est une porte ) est universel, car chacun s'identifie à un être cher qu'il a perdu ou à sa propre mort et ne peut que se réjouir qu'une telle attention soit portée à la personne disparue qu'elle sera un jour!!!...Et donc on ne s'étonnera pas que le film ait remporté l'Oscar du meilleur film étranger 2009 devant "Valse avec Bachir" et "Entre les murs".
En terminant ce texte, je réalise que j'ai omis de mentionner les grands moments de drôlerie, les "couacs" qui surviennent inévitablement dans les instants les plus dramatiques...et donc on rit , on sourit à plusieurs reprises pendant le film. On est en tout cas à mille lieues d'une ambiance lourde ou morbide, ce qui est, avouez-le, une gageure pour un film qui traite de la mort.
OSCAR du meilleur film étranger en 2008.
Outre sa thématique très particulière et rare, ce film témoigne des différences culturelles importantes entre le Japon et l'Occident.
RépondreSupprimerSi nous entrons aisément dans l'histoire, nous n'en partageons pas pour autant les gestes et les habitudes.
La lenteur est une qualité appréciable puisqu'elle nous permet de comprendre ce rituel qui n'est vraiment pas morbide.
Émotions et humour font de ce film une petite merveille!
Tamara