mercredi 15 janvier 2020

Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma

FILM

Que dire?
Ceux qui ont un tempérament contemplatif,qui sont sensibles au travail de création artistique apprécieront le film pour ses indéniables qualités esthétiques,notamment.
En effet,la mise en scène,sobre,épurée est au service d'une histoire sans apprêts.
Grande économie de dialogues.
Chaque plan est en soi un petit tableau et confère à l'ensemble une forte impression de beauté,de plénitude.
La relation d'amour naissante entre une peintre et son modèle se précise au cours des innombrables scènes de pose,tableau oblige!!!
C'est là que l'ennui guette,car les éternels jeux de regards deviennent lassants et perdent précisément de leur intensité à force d'être mis sans cesse en évidence.
Et ce ne sont pas les gros plans sur les beaux visages féminins qui sauvent la mise.
C'est insistant et ça en devient très artificiel.
La référence explicite au mythe d'Orphée et Eurydice destinée à accompagner,soutenir  cette histoire d'amour m'est apparue peu pertinente.
Ne servait-elle pas surtout à donner une sorte de légitimité culturelle à cette passion?
Bref,pour ma part, c'est surtout de l'ennui que j'ai éprouvé plutôt que le charme suscité par une oeuvre d'art.

Concernant le jeu des actrices,j'ai surtout apprécié l'interprétation de  Noémie Merlant qui est la peintre.

Son visage crève l'écran,la douceur de ses expressions est prenante.
Par contre,le jeu d'Adèle Haenel m'est apparu peu subtil,parfois lourd et peu convaincant.

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