LIVRE
Ce roman est considéré comme un joyau de la littérature allemande.Il a fait grand bruit lors de sa parution en 1968.Il vient récemment d'être porté à l'écran.C'est aussi un livre majeur pour Lionel Duroy qui l'évoque dans ses romans.
L'écrivain raconte ce passé sombre du nazisme,de son idéologie et des arrestations arbitraires,sujet traité tant de fois,mais ici c'est avec une écriture si minutieuse et ultra-poétique qu'on découvre la vie d'un jeune garçon,Siggi au bord de l'Elbe,dans une contrée balayée par les vents,une contrée de tourbe,de moulins,de nids de mouettes.On est en 1943 et le père de Siggi,policier de Rugbüll est chargé d'arrêter un peintre juif,de confisquer ses oeuvres.Il lui est aussi interdit de peindre.Les deux hommes,sont des amis,de grands amis,mais le sens du devoir,l'obéissance aux règles l'emportent chez le policier,peu importe leur amitié.Siggi très proche du peintre assiste à tout ça et nous le décrit.Phrase après phrase,scène après scène,émotion après émotion.Il est ravagé et progressivement,une vraie haine de ce père rigide,à l'autorité sèche,dépourvu d'empathie s'empare de lui.Elle est explicitement décrite p445:
"...cette peur était plus forte encore que la haine qui soudain m'envahit;la haine qui me donna envie de me jeter sur lui et de frapper à coups de poing ses jambes et ses hanches.Cette satisfaction béate.Ce calme dangereux.Je ne pouvais plus le regarder..."
Il faut éviter de révéler la FIN.Fin qui nous explique pourquoi Siggi qui a maintenant 25 ans est soumis à une "punition"/rédaction dont le thème est "Les joies du devoir":titre déjà problématique..
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