J'avais lu un roman de cet écrivain d'origine écossaise:le 3ème volet de sa trilogie berlinoise,Le requiem allemand dont déjà le détective privé,Bernie Günther était le héros,lui qui assistait à la Chute du IIIè Reich.Cette fois,on est en 1949 et l'ambiance est lourde en Allemagne.Américains et Russes sont présents dans les grandes villes comme Berlin,Munich et Vienne.Les anciens nazi essaient de camoufler leur identité et surtout de fuir vers d'autres pays qui les accueilleront,genre l'Argentine...
L'épouse d'un ancien chef de camp en Pologne confie au détective la recherche de son ex- époux afin de se remarier religieusement.Celui-ci est-il mort ou vivant?en exil? Cette mission,on s'en doute ,va se révéler des plus périlleuses pour Bernie qui ne sait pas encore dans quelles embrouilles,pièges il met les pieds.En vue de répondre à LA question,Il essaie de constituer un dossier,après avoir rencontré un ex-nazi dans la prison de Landsberg,p169 (prison où Hitler passa quelque mois en 1923 après le putsch raté)...,un prêtre qui lui donne de soi-disant tuyaux ...etc.Ceux en qui il a confiance vont se révéler de redoutables traîtres.
Cette enquête est tout à fait passionnante,pleine de rebondissements.C'est écrit avec efficacité et légèreté et surtout un humour ravageur:des petites images qui font mouche,des remarques désopilantes...Il décrit à un moment le travail délicat de détective:Quelle belle image!!!:
"Le travail du détective, c’est un peu comme entrer dans une salle de cinéma quand la projection a déjà commencé. Vous ne savez pas ce qui s’est déjà passé, vous essayez de vous repérer dans le noir et, inévitablement, vous marchez sur les pieds d’un spectateur ou vous l’empêchez de voir. Parfois, les gens vous injurient, mais en règle générale ils se contentent de soupirer ou de vous inviter bruyamment à faire silence, remuent les jambes, déplacent leurs manteaux et s’arrangent ensuite pour faire mine de vous ignorer. Poser des questions à la personne assise à côté de vous peut entraîner toutes sortes de conséquences, allant du récit complet de l’intrigue et du générique à la tape sur la bouche, d’un revers de programme roulé..."p159
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