Comment parler de la perte de l'être aimé? Comment la mettre en images, l'évoquer dans un film ? Le journal tenu jour après jour en 1970, 1971 et 72 va être le fil rouge de ce pélérinage.
Il permet au cinéaste de réactualiser les souvenirs les plus ténus de sa femme en filmant des objets intimes, des lieux variés tels des chambres d'hôtel, des chambres d'amis...
Peu à peu, la personnalité d'Irène se précise: son inaptitude au bonheur, son manque de confiance en elle, ses sautes d'humeur, l'épreuve de l'avortement qui a mis fin à tout espoir de maternité...Tout concourt à exorciser sa disparition soudaine ce jour de janvier 1972 , dans un accident de la route. La voix du cinéaste , tantôt sobre, tantôt émue accompagne ce "voyage au pays des ombres", s'appuyant sur des plans magnifiques, souvent esthétisants. La caméra s'insinue dans un espace figé et dans un temps qui s'est arrêté ce jour-là. Un film exigeant, âpre, travaillé au corps , destiné de toute évidence à un public mûr en quête de sens.
lundi 11 janvier 2010
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