LIVRE
Quel champion de l'écriture et de la drôlerie,ce Fabrice Caro***.Cette histoire est un régal.Chaque paragraphe est un petit bijou.Un jaillissement d'images à flux continu.On retrouve le même genre d'homme décalé qui nous avait enchantés dans "Broadway" qui évolue entre l'univers d'un Pessoa,si réfractaire aux autres et à toute vie en société et celui d'un Woody Allen,champion de l'absurde.Un être qui ignore les codes sociaux les plus élémentaires,incapable de trouver la juste place,la bonne répartie, sorte d'inadapté qui a atterri sur une planète inconnue.
Le talent,la réussite viennent de son écriture affutée,précise et...si drôle surtout.C'est jubilatoire...vraiment.
Quelques extraits:
"Mylène nous a invités Jeanne,Florent et moi à un vernissage et j'avais envie de tout sauf d'aller à un vernissage,je n'ai envie de voir personne,d'échanger avec personne...."p114
Il répond à un psy:
"...je n'ose pas lui répondre que ça fait des années que j'ai besoin d'un soutien psychologique mais qu'il est un peu tard,à moins que le soutien n'ait un effet rétroactif et radical,un effet chlore choc,parce que chez moi c'est vert depuis bien longtemps..."p198.
Une scène irrésistible où Leo,l'enfant de ses amis enfonce une crevette dans le nez de son frère,sans que personne,même pas les parents, ne réagisse.C'est décrit avec un rare talent...un vrai moment de grâce.p148 à 154.
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