Nous nous souvenones de précédents titres de livres de l'écrivain,comme "Le nouveau désordre amoureux" ou "Au coin de la rue,l'aventure"Cette fois,l'écrivain fustige nos nouveaux modes de vie.Tout est dit dans le titre,bien sûr.
L'écrivain dresse un constat sans appel.Le repli sur soi, la pantouflardise, le cocooning où le monde vient à nous :livraison à domicile de tout: repas/ livres/films/pièces détachées/partenaires sexuels.....Tout ..ou presque nous est LIVRÉ.
Voici le début d'un article du journal : "Le Monde"qui est consacré au livre:
"LA TENTATION DU RABOUGRI
La pandémie a amplifié le mouvement, mais ne l’a pas provoqué.
Avant les couvre-feux sanitaires, les assignations à résidence et le télétravail, le grand confinement avait déjà commencé.
Ses armes : écrans connectés, livraisons à domicile, streaming et cocooning. Ses alliés : voyages de plus en plus coûteux, rendus chaotiques par la désorganisation des gares et des aéroports, culpabilisés par le bilan carbone.
Son résultat : une existence au ras du sol, calfeutrée, frileuse, dolente.
Comme si le monde s’était finalement rétracté aux dimensions du salon ou de la chambre à coucher.
La vie, naguère, était faite d’explorations, de rencontres, de déceptions et d’émerveillements.
Elle se contente à présent de rester au lit, affalée, smartphone à la main.
Ce renoncement au dehors, Pascal Bruckner le passe au crible dans son nouvel essai, Le Sacre des pantoufles, au fil de pages percutantes et caustiques. Le ton évoque une conversation au temps des Lumières, fustigeant nos travers tout en éclairant leur genèse et leur sens.
Car la charentaise triomphante est évidemment, plus qu’un détail vestimentaire, le symbole d’une époque faisant de l’intimité son horizon, du chez-soi sa protection.
Les pieds ne marchent plus, chaussés en conséquence, pour arpenter la terre. Ils dorment dans la feutrine,alanguis et stagnants.....
L'écrivain brosse le portrait doux-amer d'une humanité recroquevillée...."
Lien vers un entretien avec l'écrivain sur EUROPE 1:
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