lundi 13 juin 2011

GET LOW de Aaron Schneider




FILM

Get Low.....ou ...l'Histoire de l'homme qui voulait assister à son propre enterrement.


Belle performance d'acteur : ROBERT DUVALL , présent dans " Apocalypse Now" et "Thank you for smoking" ....trouve un vrai accomplissement dans ce rôle de vieux grincheux taciturne.

Il est épaulé par 2 formidables pointures du cinema : Bill Murray et la trop rare Sissi Spacek...

Les premières séquences du film sont formidables , alertes ... Une suite de répliques corrosives et de plans surprenants . La suite, plus psychologique et introspective perd en intensité et en humour...

On "attend" un peu que nous soit révélé ce fameux secret honteux qui a hanté le vieil homme pendant 40 ans ...., ce qu'il fera lors de la "funeral party" , apothéose du film.


Premier film très réussi quand même...reste à confirmer, comme on dit!!!....

dimanche 12 juin 2011

Never let me go de M.Romanek








FILM
SURTOUT , ne pas connaître le sujet avant de découvrir le film!!!
Film noir, dérangeant sur fond de questions éthiques. Vu début avril.
Une histoire d'amour impossible, à la " Tristan et Iseult" , on connaît, sauf qu'ici, elle est rendue impossible pour une raison supérieure : le service de la science.
En effet, de ce pensionnat "so british" , sortent des adolescents dont le destin est totalement clos , sans avenir aucun...Cette histoire si réaliste et contemporaine en apparence piège le spectateur , car elle joue bien sûr sur des enjeux du futur , celui du respect inaltérable de chaque vie humaine , unique . S'agit-il de Science-Fiction ou d'une Histoire d'amour tragique?
Les deux , bien sûr.
L'intensité dramatique croissante fige le spectateur dans une sensation de plus en plus oppressante. On n'y croit pas, on n'ose y croire , à ce monde pragmatique et à ses serviteurs.Est-ce cela qui nous attend dans un avenir plus ou moins proche? ça fait peur!


3 acteurs remarquables à épingler: dans les rôles féminins : Carey Mulligan et Keira Knightley...le rôle masculin est tenu par Andrew Garfield.

mercredi 25 mai 2011

PINA de Wim Wenders


FILM

Pour rendre hommage à la chorégraphe, Pina Baush , Wim Wenders , son ami a choisi de filmer les danseurs de la troupe.
Ce ballet gestuel est une totale réussite esthétique et humaine. Nous découvrons la technique particulière de Pina ( cette suite de petits gestes anodins répétés à l'envi, cette fluidité et désarticulation du buste et du haut du corps....) , ses thèmes de prédilection tournant autour de la communication hommes/femmes , sa dramaturgie si particulière...., mais aussi l'osmose existant entre elle et ses élèves qui la vénèrent et lui rendent un vibrant hommage dans les quelques plans parlés.
Ils sont une partie d'elle, guidés par son regard et son exigence douce qui fait que chacun(e) se surpassait , creusant en lui plus avant son potentiel propre.
Le recours du cinéaste à la 3D se justifie totalement , elle permet une profondeur de champ et met en relief les gestes et la sculpturalité des corps.
Etrangement , la NATURE est très présente tout au long du film , l'eau, la terre brune, les feuilles, les roches....mais aussi la vie urbaine , ses rues, son trafic , son métro aérien...
Tout cela donne de l'air , fait respirer , sortir de l'espace confiné d'une "salle de spectacle"...

Ce film est
un enchantement , un régal, un moment de GRACE absolue....Il ne faut en aucun cas être un spécialiste ou pro de la danse pour l'apprécier.

jeudi 5 mai 2011

La merditude des choses de F. Van Groeningen

FILM
Je viens de découvrir le film en DVD.....Que dire? sinon un sentiment de total écoeurement au spectacle de cette famille complètement barjo. Un père et des oncles , de vrais piliers de bar , pathétiques à souhait ....seul l'ado, futur écrivain est touchant dans sa retenue , sa complicité avec sa grand-mère humaine qui essaie tant bien que mal de garder le cap...
Certains ont osé la compararaison avec l'univers de Brel, mais BREL , c'est quand même la poésie à l'état pur , dans la chanson "L'ivrogne" par exemple... Ici, on nous propose une chronique de beuveries ordinaires , à coups de "concours" de bières...

lundi 25 avril 2011

La vie très privée de Mr. SIM de Jonathan Coe


LIVRE
Décidément, je ne partage pas l'enthousiasme des critiques pour le dernier roman de Jonathan Coe. Bien sûr, on retrouve l'originalité du style et des situations ( notamment le dialogue surréaliste qui se noue avec la voix féminine du GPS , symbole de son inconscient?...) , cette originalité est indéniable, mais ça part trop dans tous les sens.
En dehors de leur intérêt narratif , les incursions dans le passé du héros, les révélations sur son père issues d'un courrier retrouvé chez un ami de ce dernier, la nouvelle écrite par une épouse qui l'a récemment quitté.....tous ces récits dans le récit ont de quoi lasser et font éclater le récit en de trop nombreux chemins de traverse.
J'ai eu l'impression d'un écheveau de laine aux multiples couleurs qui se dévidait sans qu'on perçoive l'unité du pull à confectionner!!!

J'avais , par contre, beaucoup apprécié " La pluie avant qu'elle ne tombe" , son précédent roman.
J'en avais rédigé une critique le 9 août 2010 sur le BLOG.




mardi 19 avril 2011

Revenge de Susanne BIER





FILM
Après "Brothers" et " After the wedding" , Susanne Bier nous propose un voyage au pays de la violence. Violence scolaire, intrafamiliale et géopolitique.
Voyage réel d'un père de famille , docteur au Soudan, dont les aller et retour fragilisent le lien familial , mais aussi voyage intérieur de 2 enfants , déjà blessés par la vie, enfants aux visages fermés dont l'un veut jouer au caïd protecteur et revanchard...
Comment réagir à la violece, à l'agression, si minime soit-elle , sans la banaliser, sans se montrer lâche...., mais sans non plus se faire justice soi-même , en se vengeant ?
Ces questions délicates traversent le film dans une tension croissante , comme une cocotte-minute prête à exploser!!!
On s'attend au pire. Heureusement , apaisement et compréhension seront au rendez-vous.


Susanne Bier a reçu l' OSCAR du meilleur film étranger pour "REVENGE" cette année.

Le violon du diable de Preston § Child




LIVRE

Des victimes retrouvées calcinées, sans traces de feu, un pasteur investi d'une mission apocalyptique , un duo d' inspecteurs plein de ressources et nous voilà partis dans une enquête à rebondissements...Quelques trouvailles renforcent l'intérêt des +/- 700 pages: le secret des fissures du vernis d'un violon qui n'a rien de métaphysique ( p.594 ), l'utilisation improbable de micro-ondes, les dates de quelques grandes catastrophes planétaires revisitées à la lumière du nombre d'or......
Un bé-mol : l'enquête peine à démarrer , ne devenant captivante qu'après les pages 200..., la lecture s'en trouve donc alourdie.


Preston § Child sont aussi les auteurs de "La chambre des curiosités".