mardi 1 juin 2010

L'IMMEUBLE YACOUBIAN de Alaa El Aswany , écrivain égyptien.


LIVRE

Entrer dans ce roman n'a pas été si aisé , étant donné la multiplicité des personnages dont les destins singuliers se croisent et se chevauchent . On perd un peu le fil , on ne sait plus exactement de qui il s'agit.

Cette difficulté narrative surmontée , on se laisse emporter et on se passionne pour chaque destin, celui du vieil aristocrate , incorrigible amateur de femmes, jalousé par une soeur frustrée , celui d'un journaliste homosexuel , celui du fils du concierge de l'immeuble , Taha auquel est injustement refusée l' entrée à l'école de police . Sa frustration le conduira à suivre l'enseignement d'un cheik intégriste et à vivre dans un camp qui prépare au Jihad.
Les épreuves tant physiques que morales , les humiliations en tout genre ne sont épargnées à aucun de ces personnages qui se retrouvent terrassés , laminés...
Seule , une femme, Boussaina qui tente de gagner quelqu'argent sans subir les avances et les passe-droit de son patron tirera son épingle du jeu . Son intégrité , son refus d'abuser de sa beauté et de sa relative jeunesse la sauvent.

L'intérêt du roman réside dans la manière personnelle dont sont abordés l'islamisme montant , la corruption de certains dirigeants , l'incapacité d'un gouvernement à améliorer les conditions de vie des pauvres, les préjugés qui entourent l'homosexualité et même toute forme de sexualité.
Un livre rare , dense qui , paraît-il , a déjà été porté à l'écran .

2 commentaires:

  1. Un peu molasson quand même et avec tous les clichés sur la société orienatale. L'éclatement de la narration et des intrigues prévisibles laissent un petit goût d'inacompli.

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  2. Pour ma part, je dois dire que ce livre ne m'a pas plu.
    Je trouve que ce roman n'a pas de "démarrage". On reste très passif et les personnages du livre ne nous emmènent pas avec eux.
    Autrement dit, j'ai pas accroché.

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