LIVRE
Décidément, j'aime le style de Franz-Olivier GIESBERT.
( J'ai lu "La souille" en 1995 et "L'Américain en 2004 )
Un style simple, efficace, sans fioritures qui favorise la lecture.
Un contenu profond, mais exprimé en phrases légères et teintées d'humour.
Cette fois, l'écrivain-journaliste s'est glissé dans la peau d'une arménienne, née en 1907, rescapée du génocide. Personnage fougueux, haut en couleur qui traverse ce 20ème siècle.
On vit ses joies , ses tourments, ses virées vengeresses , on suit ses emballements comme ses déboires amoureux.
Étonnant pour un livre, mais il s'en dégage un vrai enthousiasme contagieux , un plaisir sensuel de cuisiner, de manger, d'aimer , de sentir le corps désiré , de croquer la vie à pleines dents, de goûter à tous les plats , fussent-ils fades ou amers.
C'est aussi un voyage spatio-temporel. On traverse tout ce 20ème siècle, de Marseille à Pékin, en passant par Chicago, en rencontrant Himmler, Sartre et Beauvoir, des Juifs, des collabos, des impunis et aussi les petites frappes de Marseille en 2012...
Quelques phrases qui m'ont plu:
p18 : " Le grand âge qui est le mien ( elle a 105 ans au début du récit ) m'a appris que les gens sont bien plus vivants en vous une fois qu'ils sont morts.C'est pourquoi mourir n'est pas disparaître, mais , au contraire, renaître dans la tête des autres."
p296 : " Je n'aime pas les crépuscules. C'est comme s'ils me retiraient la vie de la bouche.Le monde est mal fait : le soleil se couche toujours quandon a le plus besoin de lui. " ( J'adore !!!....)
Un lien vers une courte video de F.O Giesbert expliquant le contexte de son roman:
http://www.youtube.com/watch?v=aK82KjLP-wY
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