lundi 9 janvier 2012

A dangerous method de D. Cronenberg


FILM

Une histoire d'amour passionnel sur fond de psychanalyse.
Voilà le menu du dernier film de David Cronenberg.

C.Jung lutte, mais en vain, pour ne pas céder à l'attirance qu'il éprouve pour la jeune patiente qu'il a guérie de sa folie...Il finira par transgresser l'interdit de la sexualité dans la relation thérapeutique.
Cronenberg brosse de ça , de là , les grands thèmes de la psychanalyse: la guérison par la parole, le meurtre symbolique du père , le transfert et le contre-transfert, le stade oral, anal.....
Il restitue l'esprit des fondateurs, les divergences de vue et ensuite la rupture entre un FREUD , plus dogmatique et puriste et son disciple, JUNG , plus intuitif, qui prétend pénétrer l'âme humaine dans son entièreté , en ne se limitant pas à la libido...
L'apparition fort brève à l'écran d'un autre disciple , Otto GROSS, ( interprété par Vincent Cassel ) met un peu de piment, de désordre et disons-le , de folie dans un film finalement très sage, lisse, trop lisse!!!

Le jeu des 3 acteurs principaux ne m'ont guère convaincue:
- Keira Knightley joue la démence avec un excès, proche du ridicule...Viggo Mortensen est un Freud empesé , très caricatural....Quant à Michael Fassbender, qu'il soit amoureux transi ou psy à l'écoute , il reste peu crédible...
Un film donc , peu emballant qui m'a juste donné l'impression de revoir en images mon cours de philo, donné par le psychanalyste Alphonse De Waelhens en licence ....dans les années 70, eh oui...



mardi 3 janvier 2012

Le sanctuaire du coeur de DUONG THU HUONG

LIVRE
La romancière vietnamienne m'avait enthousiasmée avec sa vie d'Ho Chi Min , " AU ZENITH"... ( critique dans ce blog.....) Quelle déception donc à la lecture de son dernier roman , dont le point d'ancrage est la fugue d'un garçon de +/- 15 ans avec un ami ....Le début est captivant, car une amie de la famille, cousine de la mère initie une série d'interrogations et d'enquêtes sur le passé familial , l'enfance du garçon...mais après 200 pages ( le roman en conte 746!!!...) on s'égare, et commencent des récits dans le récit , doublés d'un va-et-vient entre passé et présent.....J'ai perdu le fil...et j'ai abandonné ma lecture , vers la page 300 .....
Vraiment dommage, car le style de la romancière reste lui aussi délié, doux, fluide ....

lundi 19 décembre 2011

POLICIERS de Michael Connelly












POLICIERS

J'ai découvert cet écrivain en MAI de cette année 2011



et je lis ses romans , les uns après les autres et cela dans le plus grand désordre!!! Chacun de ces romans m'emballe. J'y plonge comme dans un bon bain chaud!! ( oui, oui....) Je retrouve cette manière tout à fait particulière que l'écrivain a de nous emmener , ce style, cette dynamique des enquêtes avec ses indispensables moments de piétinement , de doute ... ces détails de lieux et de personnages qui donnent aux romans leur UNITÉ , malgré la DIVERSITÉ des intrigues.... J'ai rédigé une critique du livre " LE POÈTE " ( voir JUIN 2011...)
Je me contenterai de proposer les 1ères de Couverture des autres policiers lus ...
Il m'en reste +/- 8 à LIRE!!!....


POLICIER lu en avril 2012 ... " La blonde en béton" (1996) 3ème policier de M.Connelly.Le meurtrier , surnommé " Le dollmaker " laisse des indices précis sur les scènes de crime :lanières de sac à main coupées, victimes outrageusement maquillées, toutes blondes .. Au moment où l'on découvre une nouvelle victime, blonde , emmurée dans le béton , on met cette 8ème victime à son actif ... Mais c'est sans compter le flair de l'inspecteur Bosch qui enquête et découvre des incompatibilités dans les modes opératoires ... Il fait l'hypothèse d'un autre meurtrier , émule du Dollmaker qu'on appelle désormais " Le disciple" . Ce dernier semble au courant de certains éléments de l'enquête , ignorés du grand public ... QUI EST-IL ? un flic ? un indic ? un spécialiste des milieux de la pornographie ? un journaliste ??? La fin de l'enquête ( les 200 dernières pages ...) est vraiment palpitante , car on rebondit de suspect en suspect ... et le disciple se révèle totalement imprévu . La mécanique du suspense fonctionne donc à plein dans ce policier que je viens d'achever à regret.




















CARNAGE de Roman POLANSKI


FILM

Deux couples se rencontrent suite à un incident regrettable qui a opposé leurs 2 fils.
Ceux-ci en sont venus aux mains . L'un agresseur , l'autre victime, 2 dents cassées....

Au début, on respecte les bonnes manières, on calme le jeu , on se montre consensuel, compréhensif..., mais bien vite , ça dérape, les irritations s'affirment, les masques tombent , les échanges " acidulés" du début deviennent carrément "acides" ...
Fi de toute bienséance , on ne se fait plus de cadeaux, ni au sein du couple d'ailleurs.
Règlements de compte, piques cinglantes et tirs groupés s'enchaînent entre ces 4 personnages au caractère bien typé.
On rit beaucoup face à cette indécence qui s'empare peu à peu du politiquement correct.

Comédie sociale réussie donc, grinçante à souhait .... habilement adaptée d'un pièce de théâtre de Yasmina Reza par Polanski qui décidément affectionne les Huis Clos ...voir " The Gost Writer"...
A voir , juste pour passer un moment savoureux.


lundi 12 décembre 2011

MONEYBALL de Bennett Miller


FILM

Un match n'est jamais perdu....., ni gagné.....avant le clap de fin!
Une saison sportive non plus , telle celle des équipes de baseball aux Etats-Unis.
En voilà la preuve avec " MONEYBALL" ( Le stratège , en France ...., alias un Brad Pitt , confondant de justesse ).
Celui-ci a misé sur des joueurs , pas vraiment bancables pour sortir les Oakland Athletics del'ornière... Il s'est adjoint les services d'un jeunot qui a élaboré de savants calculs de performance,basés sur les statistiques.
C'est donc le combat des formules mathématiques ( à bas prix! ) contre les millions dont disposent les compétiteurs de la Ligue américaine, genre les Yankees de NY ou les Red Sox de Boston ( Vous voyez, j'en ai appris un bout!!!....) .
Autant dire le combat de David contre Goliath.
Combat perdu d'avance? Pas si sûr.....C'est sans compter sur la pugnacité du manager et un feeling imparable dans les rachats et échanges de quelques joueurs ( voir une scène surréaliste de coups de fil échangés dans le bureau , scène qui rappelle le rythme trépidant de " Social Network") qu'il va regonfler à bloc .

Ce film parle beaucoup de CONFIANCE , de "Tout est possible".... et donc il dépasse , et de loin , le monde du baseball ( auquel je ne connais que dalle!!! ) pour nous montrer le pouvoir étonnant de la confiance retrouvée. Il nous ouvre à des valeurs fortes : l'audace, le courage, le goût du risque, la force de caractère.

Les dialogues sont vifs, le rythme soutenu, la touche familiale/affective pas trop appuyée, le tandem aux commandes contrasté , ....On sourit souvent.
Le film réussit aussi le va-et-vient entre le passé du sportif/manager ( grâce à des images d'archive du "vrai" Billy Beane ) et son présent tourmenté, en mal de rédemption.
A voir donc , même si on n'y connaît rien au baseball.

lundi 21 novembre 2011

Les Marches du pouvoir de G. Clooney



FILM

George Clooney , pour son 4ème film, a su s'entourer d'une belle palette d'acteurs : Seymour Hoffman et Paul Giamatti font d'excellents "second rôle" et Ryan Gosslin est à nouveau convaincant ( voir DRIVE!!! ...) en directeur de campagne des démocrates.
C'est un film intelligent, savamment dosé , entre ascension politique et amourettes de bas-étage...
Coups bas , petites trahisons entre amis , chantage , intimidations, trahisons....
Tout ça se cache derrière le discours politiquement correct , bien pensant du gouverneur-candidat démocrate dans l'Ohio , Morris , alias G.Clooney.
Qui sera sacrifié sur l'autel de la victoire? car GAGNER ( To Win ) est le maître-mot de toute campagne électorale....GAGNER ....QUELQU'EN SOIT LE PRIX !!!

lundi 7 novembre 2011

DRIVE de Nicolas Winding Refn





FILM




Si Tarentino eut été président du jury du " Festival de Cannes" , sûr qu'il aurait accordé à DRIVE , la Palme d'Or...... La violence , par moments présente et ce de façon fulgurante , est haussée au rang d' art. Il y a là une sorte d'esthétique de la violence.
Ryan Gosling ( le talentueux inspecteur dans le film " LA FAILLE " avec Anthony Hopkins.....)
joue à merveille le héros au grand coeur , à mi-chemin entre le chevalier blanc et le Samourai... Héros solitaire , taciturne dont le visage impassible , impénétrable laisse cependant deviner une vraie palette d' émotions contrôlées , contenues....
Le réalisateur Nicolas Winding Refn mène son sujet avec la lenteur qui convient au tempérament pacifique de son héros, peu à peu pris dans un engrenage de violence et de règlements de compte... Sa mise en scène, la plupart du temps contemplative se base sur des plans fixes, figés, plans de visage , avec de brusques accélérations dans les scènes de poursuites et de violence.
Tout ça , avec un minimum de dialogues et de belles plongées sur Los Angeles.

Excellente musique du film composée par Cliff Martinez ( Solaris et Traffic...)
DRIVE a été récompensé du Prix de la Mise en Scène au festival de Cannes 2011 , présidé par un certain ROBERT DE NIRO!!!!