samedi 13 février 2010

MAGNOLIA de P.T.Anderson





FILM

OURS d'OR à BERLIN en 2000.





Arte a eu l'excellente idée de programmer "Magnolia" ce jeudi , l'occasion de revoir ce film étonnant sorti en 2000. Film mosaïque qui fait s'entrecroiser 9 destins, tels les 9 pétales de la fleur du magnolia , tels aussi les fils reliés d'une toile d'araignée: UN VRAI DÉFI !!!
3 heures..., le temps nécessaire au cinéaste pour filmer avec subtilité et humanité des êtres en pleine crise existentielle et cela au cours d'une seule journée qui va tourner à l'orage et au déluge sur le plan météo. Pendant qu'un couple improbable se forme, un autre est en passe de se déliter . Un fils meurtri par la lâcheté de son père, maintenant mourant, lui sort toute sa rage, sa rancoeur avant de s'effondrer en larmes . Une jeune fille cocainomane refuse l'accès de son appart à son père . Deux personnages "satellites", l'infirmier et le policier , pleins de compassion rendent possible rédemption, réconciliation et apaisement... car ces drames cachent des blessures d' enfance, des trahisons, des mensonges, des lâchetés... et la question qui surgit vers la fin du film est bien sûr : Peut-on pardonner ? ou plutôt : Qu'est-ce qu'on peut pardonner?
Plusieurs scènes sont empreintes d'une rare qualité humaine et l'émotion est au rendez-vous , notamment celle où un enfant surdoué , habitué à gagner lors de sa participation à des jeux télévisés demande à son père trop dur d'être gentil avec lui...
Tous les acteurs jouent juste dans des registres différents. Julian Moore est parfaite en hystérique agressive, incapable de cacher son mal-être . Tom Cruise , au début macho , arrogant et cynique , perd peu à peu ses défenses et se revêt d'une fine couche de tendresse!
On ne révélera pas la surprise cinématographique qui nous est livrée " en prime" à la fin du film , sorte de délire visuel et narratif qui laisse perplexe!!!

Pour rappel, P.T.Anderson a réalisé en 2007 un film aussi fort sur un tout autre sujet : " There will be blood".










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