dimanche 5 mai 2019

CAPHARNAÜM de Nadine Labaki

FILM

Ce 3ème film de la cinéaste libanaise est un coup de poing,...un cri.
Cri de révolte d'un enfant malmené par la vie,par ses parents et qui n'a d'autres ressources que sa débrouillardise,son énergie pour faire face au désespoir et à la violence ambiante.
Ayant fui sa famille,Zain est recueilli et nourri par une immigrée éthiopienne Rahil,menacée d'expulsion et son bébé.En charge du bébé pendant les journées de travail,Zain s'acquitte fort bien de sa tâche.Un soir,Rahil ne revient plus et les deux petits sont livrés à eux-mêmes..
C'est l'errance dans les rues sales,...la débrouille totale pour se nourrir,trouver du lait remplaçant le lait maternel,pour se laver (scène ahurissante et hilarante du car wash à l'usage insolite!!!...) et tacher d'économiser quelques dollars pour gagner la Suède,rêve/mirage du jeune enfant. 
Nadine Labaki nous emmène dans ce dédale urbain et l'on suit effaré les déboires et les rares instants de réconfort des deux enfants.
D'autres péripéties et épisodes alimentent l'histoire.
Il faut saluer le choix très réussi des acteurs/actrices du film.Ils sont tous convaincants.
Comment a-t-elle déniché et si bien dirigé le jeune acteur qui interprète le rôle de Zain?(acteur syrien qui s'est réfugié au Liban de 2012 à 2018)
Sa petite bouille de révolté et de laissé-pour-compte est craquante.
Il porte le film sur ses frêles épaules.

Le film a été récompensé du Prix du Jury au dernier festival de Cannes,certains regrettent que ce drame familial n'ait pas reçu la Palme d'or.Ça se discute,bien sûr.
 

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