lundi 9 août 2010

HYPOTHERMIE de A.Indridason.

LIVRE.
Un suicide , celui de Maria qui pourrait se révéler douteux, d’anciennes disparitions jamais élucidées, un pacte trouble entre une mère et sa fille suite à la mort inexpliquée du père , voilà quelques fils d’une enquête que va mener l’inspecteur Erlendur …., sans oublier que son propre passé le hante : son frère enfant a disparu dans une tempête de neige , lui-même a été retrouvé en état d’ « Hypothermie ».
L’enquête avance à petits pas , mais irrémédiablement vers la lumière grâce à la détermination d’Erlendur qui attentif à des faits mineurs, parvient à les relier, à leur donner sens, en posant les bonnes questions, en vérifiant ses intuitions et en déstabilisant les proches de Maria. La fin surprend, tout en confirmant certaines hypothèses.
L’intérêt du roman tient aussi au fait qu’il est traversé par des interrogations psychologiques et philosophiques, telles la vie après la mort, les contacts avec les défunts , la culpabilité du survivant…,sans oublier le cadre typiquement islandais avec ses lacs, ses hivers rigoureux, ses nuits interminables.

Arnaldur Indridason est l’auteur de plusieurs romans policiers.
« La voix . La femme en vert. Hiver arctique…. »
Souvent, l’intrigue majeure se déroule parallèlement à des enquêtes secondaires qui présentent des points obscurs et qui elles aussi taraudent l’inspecteur. L’intérêt du lecteur part ainsi vers différentes directions.



LA PLUIE, AVANT QU’ELLE NE TOMBE de Jonathan Coe.

LIVRE.
Roman touchant , roman tendre et profondément humain que celui de J.COE .
Dans un testament tout spirituel, une femme âgée se livre et confie son histoire à une enfant, Imogène en enregistrant sa voix sur une cassette retrouvée post mortem.
L’originalité vient de ce que la narratrice appuie son récit sur 20 photos qu’elle décrit, commente et fait revivre pour cette enfant devenue « accidentellement » aveugle…
Chaque photo ressemble à un petit tableau commenté : les détails sont minutieusement décrits, les personnages réactualisés avec vie , intensité au moment précis de la photo.
C’est un travail de ciselage, d’introspection qui nous est proposé. Du grand art !!!
Les photos sont donc le prétexte à dérouler le fil de plusieurs destins qui se sont croisés, dont celui d’Imogène , petite-fille de l’amie de la narratrice. Un secret sera dévoilé, un pardon accordé et on le pressent, la narratrice délivrée d’un lourd poids existentiel.

1 commentaire:

  1. Concernant le Jonathan COE, pour ma part, ce fût une grosse déception ... Un roman qui, selon moi, n'est pas abouti et souffre de gros défauts de style. J'ai eu beaucoup de mal à arriver au bout de ce livre.

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