LIVRE
"MINIATURISTE" publié en 2015 avait charmé plus d'un lecteur.L'intrigue se passait au 17ème siècle à Amsterdam et tournait autour d'une mystérieuse maison en miniature,cadeau d'un mari à sa femme.
Cette fois,on voyage entre deux lieux et deux époques:1936 à Malaga et 1967 à Londres.
Et c'est un tableau qui est au centre du mystère:Rufina et le lion.
Qui l'a peint?dans quelles circonstances la mère du héros en a-t-elle hérité? Et surtout pourquoi tant d'intérêt suscité auprès des marchands d'art?Serait-ce le chef-d'oeuvre du siècle?
Construction assez complexe du récit avec allers-retours entre un village du Sud de l'Espagne dans les années 1936 et le Londres de 1967.Les chapitres se chevauchent,se complètent,finissant par révéler au lecteur le fin mot de l'histoire.
Ce roman-ci est sans doute moins original que le premier,il n'en présente pas moins de réelles qualités:joli portrait de femmes dont l'une de couleur noire est originaire de Trinitad,sens des détails,des descriptions et bien sûr l'habileté de l'intrigue.
Les références artistiques sont une plus-value du récit.Les tableaux de Goya et de Velasquez consacrés à l'histoire de Sainte Rufine et sa soeur,Sainte Juste donnent envie d'en savoir plus sur le sujet.Voici ces 2 tableaux.
"MINIATURISTE" publié en 2015 avait charmé plus d'un lecteur.L'intrigue se passait au 17ème siècle à Amsterdam et tournait autour d'une mystérieuse maison en miniature,cadeau d'un mari à sa femme.
Cette fois,on voyage entre deux lieux et deux époques:1936 à Malaga et 1967 à Londres.
Et c'est un tableau qui est au centre du mystère:Rufina et le lion.
Qui l'a peint?dans quelles circonstances la mère du héros en a-t-elle hérité? Et surtout pourquoi tant d'intérêt suscité auprès des marchands d'art?Serait-ce le chef-d'oeuvre du siècle?
Construction assez complexe du récit avec allers-retours entre un village du Sud de l'Espagne dans les années 1936 et le Londres de 1967.Les chapitres se chevauchent,se complètent,finissant par révéler au lecteur le fin mot de l'histoire.
Ce roman-ci est sans doute moins original que le premier,il n'en présente pas moins de réelles qualités:joli portrait de femmes dont l'une de couleur noire est originaire de Trinitad,sens des détails,des descriptions et bien sûr l'habileté de l'intrigue.
Les références artistiques sont une plus-value du récit.Les tableaux de Goya et de Velasquez consacrés à l'histoire de Sainte Rufine et sa soeur,Sainte Juste donnent envie d'en savoir plus sur le sujet.Voici ces 2 tableaux.
GOYA |
VELASQUEZ |
Citations du roman:
"On ne connaît pas forcément le sort qu'on mérite. Les moments qui
changent une vie -une conversation avec un inconnu à bord d'un bateau,
par exemple- doivent tout au hasard. Et pourtant, personne ne vous écrit
une lettre, ou ne vous choisit comme ami, sans une bonne raison. C'est
ça qu'elle m'a appris : vous devez être prêt à avoir de la chance. Vous
devez avancer vos pions.
Olive se retourna vers le miroir. Les émeraudes ressemblaient à des
feuilles vertes qui brillaient sur sa peau pâle et allaient en
s'élargissant vers les clavicule. Des perles du Brésil, vertes comme
l'océan, vertes comme la forêt qu'ils trouveraient dans le sud de
l'Espagne, avait promis son père. Ce n'étaient pas des pierres
précieuses, c'étaient des yeux qui lui faisaient signe dans la lumière
des bougies, qui regardaient les filles qui se regardaient.
Témoignage d'Odelle,l'héroïne noire du roman:
J'ai pensé à ma mère, à sa foi en l'Angleterre, un pays qu'elle ne
verrait jamais, et j'ai pensé à mon père, recruté par la RAF, abattu
au-dessus de l'Allemagne, dans une boule de feu. Quand j'avais quinze
ans, le Premier ministre de Tobago avait déclaré que l'avenir des
enfants de l'île se trouvait dans leur cartable. Ma mère, qui ne voulait
surtout pas que je mène une existence semblable à la sienne, me
poussait à me surpasser, mais à quoi bon puisque les terres, après
l'indépendance, étaient vendues à des sociétés étrangères qui en
réinvestissaient les profits dans leurs propres pays ? Qu'étions-nous
censés faire, nous les jeunes, quand nous plongions la main au fond de
nos cartables sans rien y trouver d'autre qu'une couture déchirée par le
poids de nos livres ? Nous devions partir."
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