lundi 27 juin 2011

LE POETE de M. Connelly / L'EPOUVANTAIL de M.Connelly.

LIVRE : Le POETE

Le film " The lincoln lawyer " inspiré d'un roman de M.Connelly m'a incitée à découvrir cet auteur. Je n'ai pas été déçue.

Tous les ingrédients d'un polar réussi sont réunis:
Une enquête à rebondissements , de faux suicides , un meurtrier-pédophile
à l'univers glauque , un journaliste sur les traces du meurtre de son frère, qu'on intègre à l'équipe du FBI , un zeste de romance amoureuse , des soupçons non avérés et un FINAL qui surprend complètement : on a 2 meurtriers pour le prix d' 1... !!!!

L'écriture est simple, efficace, le récit progresse à un rythme soutenu , la lecture est aisée.
Voilà un policier passionnant , A LIRE cet été....

LIVRE : "L'EPOUVANTAIL"

J'ai poursuivi ma découverte de Connelly par " L'Epouvantail et je n'ai pas été déçue. Cette fois encore , on a affaire à un redoutable prédateur , traqué par le journaliste Jack Mc Evoy qui va bénéficier du concours de l'agent fédéral Rachel Walling... Ce tueur opère dans le milieu des ordinateurs, de leur sécurisation et a ainsi un accès aisé à ses futures proies!!!
Connelly maîtrise très bien l'art du polar. Avec un souci du détail, l'intrigue progresse et l'étau se resserre inexorablement autour du suspect.

J'ai aussi lu "Los angeles River" où réapparaît , à la surprise générale, le fameux "POETE" dont on finira par venir à bout!!!



jeudi 23 juin 2011

Là où les tigres sont chez eux de J-M Blas de Roblès

LIVRE
Prix MEDICIS 2008.



Dire que ce roman fut un enchantement, c'est peu dire.
Quelle érudition, quel niveau de langue, quelle imagination dans le rebondissement des intrigues ( car il s'agit bien d'histoires parallèles qui s'entrecroisent et se répondent en écho...) , la diversité des thèmes et des personnages, tous hauts en couleur...
Autour de la figure centrale , Athanase Kircher , jésuite et savant du 17ème siècle , gravitent plusieurs personnages , appartenant au présent ou au passé , tous très attachants et originaux.

On navigue en fait entre le roman d'aventures ( en pleine jungle amazonienne ou dans les favelas du Brésil....) le roman historique ( il est notamment question de la peste à Rome , du déchiffrement des hiéroglyphes , du travail artistique du Bernin, de la guerre de Trente ans.... ) , ethnologique ( certains chapitres sont " levisstraussiens " ou proches de J. Conrad dans " Au coeur des ténèbres "...).
Pas étonnant que la gestation de ce roman volumineux ( un pavé de +/- 8OO pages ) ait pris 10 ans!!!

Et pourtant , le récit ( les récits, doit-on dire...) s'achève sur une pirouette narrative et intellectuelle....une sorte d'effet de TWIST ( = distorsion) où le lecteur se sent quelque piégé :
....Ah bon! , donc tout ça n'était pas vrai !!!
Le lecteur ignore également le sort de certains personnages , il suppute... s'interroge.
Elaine est-elle morte ou survivante de l'expédition géologique ? Comment se solde l'affaire du véreux colonel Moreira ? Noema retrouve-t-elle son père ?


C'est volontairement, sans nulle doute, que ces destins restent inachevés.

dimanche 19 juin 2011

The tree of live de Terrence MALICK


FILM
PALME d'OR 2011......du festival de Cannes.
Que dire? Je ne sais par quoi commencer......par un éloge de cette ODE à la nature à travers un florilège des plans , esthétiquement parlant , les plus réussis du cinéma ?
OU ..... par le constat d'un ENNUI profond qui s'installe au cours du film ?

C'est peu dire que dire que le film est lent , long, interminable ....Les dernières 20 minutes n'apportent rien de vraiment intéressant à ce festival de photos splendides ....
Le film , plein de poésie , de symbolisme plaira aux contemplatifs , c'est sûr.....mais le propos philosophico-religieux qui le sous-tend me semble mince, vu et entendu tant de fois , d'une grande naïveté..... Dieu permet-il le Mal, la souffrance, la mort ? Comment peut-il reprendre une jeune vie?
Pourquoi ?
Ces questions , sans réponses , habitent le film , le hantent jusqu'à l'obsession , le rendant par moments "irregardable" ( plusieurs spectateurs quittaient la salle!!!....).
L'histoire, celle d'une famille des années 50 , avec un père psychorigide , une mère aimante et laxiste et 3 garçons qui subissent l''étouffement familial.... ( le drame est évoqué au début...) est la substance permettant à ces interrogations philosophiques de se développer sur le mode d' un opéra visuel...
Les acteurs sont tous parfaits , ( Brad Pitt parvient à nous faire oublier que c'est Brad Pitt: pas mal, non?!!.... et Jessica Chastain, remarquable dans le rôle d'une mère tendre à l'excès... ) , leur jeu tout en retenue laisse transpirer leur intériorité à la dérive.
En résumé, je suis partagée entre un mélange d'admiration ,d'agacement , mais aussi d'INDIFFERENCE devant ce film qui n'est pas parvenu à m'émouvoir , tant le point de vue est mental et distancié!!!!



lundi 13 juin 2011

GET LOW de Aaron Schneider




FILM

Get Low.....ou ...l'Histoire de l'homme qui voulait assister à son propre enterrement.


Belle performance d'acteur : ROBERT DUVALL , présent dans " Apocalypse Now" et "Thank you for smoking" ....trouve un vrai accomplissement dans ce rôle de vieux grincheux taciturne.

Il est épaulé par 2 formidables pointures du cinema : Bill Murray et la trop rare Sissi Spacek...

Les premières séquences du film sont formidables , alertes ... Une suite de répliques corrosives et de plans surprenants . La suite, plus psychologique et introspective perd en intensité et en humour...

On "attend" un peu que nous soit révélé ce fameux secret honteux qui a hanté le vieil homme pendant 40 ans ...., ce qu'il fera lors de la "funeral party" , apothéose du film.


Premier film très réussi quand même...reste à confirmer, comme on dit!!!....

dimanche 12 juin 2011

Never let me go de M.Romanek








FILM
SURTOUT , ne pas connaître le sujet avant de découvrir le film!!!
Film noir, dérangeant sur fond de questions éthiques. Vu début avril.
Une histoire d'amour impossible, à la " Tristan et Iseult" , on connaît, sauf qu'ici, elle est rendue impossible pour une raison supérieure : le service de la science.
En effet, de ce pensionnat "so british" , sortent des adolescents dont le destin est totalement clos , sans avenir aucun...Cette histoire si réaliste et contemporaine en apparence piège le spectateur , car elle joue bien sûr sur des enjeux du futur , celui du respect inaltérable de chaque vie humaine , unique . S'agit-il de Science-Fiction ou d'une Histoire d'amour tragique?
Les deux , bien sûr.
L'intensité dramatique croissante fige le spectateur dans une sensation de plus en plus oppressante. On n'y croit pas, on n'ose y croire , à ce monde pragmatique et à ses serviteurs.Est-ce cela qui nous attend dans un avenir plus ou moins proche? ça fait peur!


3 acteurs remarquables à épingler: dans les rôles féminins : Carey Mulligan et Keira Knightley...le rôle masculin est tenu par Andrew Garfield.

mercredi 25 mai 2011

PINA de Wim Wenders


FILM

Pour rendre hommage à la chorégraphe, Pina Baush , Wim Wenders , son ami a choisi de filmer les danseurs de la troupe.
Ce ballet gestuel est une totale réussite esthétique et humaine. Nous découvrons la technique particulière de Pina ( cette suite de petits gestes anodins répétés à l'envi, cette fluidité et désarticulation du buste et du haut du corps....) , ses thèmes de prédilection tournant autour de la communication hommes/femmes , sa dramaturgie si particulière...., mais aussi l'osmose existant entre elle et ses élèves qui la vénèrent et lui rendent un vibrant hommage dans les quelques plans parlés.
Ils sont une partie d'elle, guidés par son regard et son exigence douce qui fait que chacun(e) se surpassait , creusant en lui plus avant son potentiel propre.
Le recours du cinéaste à la 3D se justifie totalement , elle permet une profondeur de champ et met en relief les gestes et la sculpturalité des corps.
Etrangement , la NATURE est très présente tout au long du film , l'eau, la terre brune, les feuilles, les roches....mais aussi la vie urbaine , ses rues, son trafic , son métro aérien...
Tout cela donne de l'air , fait respirer , sortir de l'espace confiné d'une "salle de spectacle"...

Ce film est
un enchantement , un régal, un moment de GRACE absolue....Il ne faut en aucun cas être un spécialiste ou pro de la danse pour l'apprécier.

jeudi 5 mai 2011

La merditude des choses de F. Van Groeningen

FILM
Je viens de découvrir le film en DVD.....Que dire? sinon un sentiment de total écoeurement au spectacle de cette famille complètement barjo. Un père et des oncles , de vrais piliers de bar , pathétiques à souhait ....seul l'ado, futur écrivain est touchant dans sa retenue , sa complicité avec sa grand-mère humaine qui essaie tant bien que mal de garder le cap...
Certains ont osé la compararaison avec l'univers de Brel, mais BREL , c'est quand même la poésie à l'état pur , dans la chanson "L'ivrogne" par exemple... Ici, on nous propose une chronique de beuveries ordinaires , à coups de "concours" de bières...